La réorganisation stratégique de Vivendi (VIV.FR) semblait s'orienter ces dernières semaines vers une simple cession d'actifs visant à réduire l'endettement du groupe et préserver sa note de crédit. Les nominations annoncées lundi à la tête du conglomérat rappellent qu'une scission pure et simple ne saurait être écartée.



L'annonce la plus significative est la création d'un poste de directeur général des activités télécoms (SFR, Maroc Telecom, et l'opérateur brésilien GVT). Le choix de Jean-Yves Charlier, jusqu'à présent administrateur et président du comité stratégique du conseil de surveillance, souligne la prise en charge du destin du groupe par son conseil. En juin déjà, le président du directoire Jean-Bernard Lévy avait été remplacé, précisémment pour cause de divergences sur la stratégie.



Parallèlement, la revue des activités de médias et contenus (Universal Music Group, Groupe Canal+, Activision Blizzard) confiée au patron de Canal+, Bertrand Meheut, indique que les deux branches pourraient suivre des chemins distincts à l'avenir. Elle révèle également les incertitudes entourant la délicate articulation de ces activités hétéroclites, depuis les jeux vidéos à la télévision payante en France en passant par la musique. Certains analystes, comme Cheuvreux, envisagent par exemple différents scénarios pour ces actifs, comme la scission d'un pôle Vivendi USA, qui ne comprendrait pas Canal+.



Ces nouveaux développements ne condamnent pas pour autant l'hypothèse de simples cessions d'actifs, si le groupe parvient à les réaliser rapidement et dans de bonnes conditions. La vente de la participation dans l'éditeur de jeux vidéos Activision est d'ailleurs officiellement envisagée, même si les acheteurs ne semblent pas se bousculer pour le moment. Une telle opération aurait l'avantage d'apporter du numéraire à Vivendi sans pénaliser son bilan face aux agences de notation: la plupart de ces dernières ne prennent pas en compte la trésorerie de 2,5 milliards de dollars d'AB pour évaluer la santé financière de Vivendi.



Le moment serait également bien choisi pour vendre GVT, alors que le groupe a réalisé les investissements nécessaires dans l'opérateur de télécommunications brésilien, qui devrait atteindre l'équilibre en termes de flux de trésorerie cette année.



Dans cette perspective, le scénario d'une scission pourrait faire figure de plan B, si le groupe ne parvient pas à lever rapidement du numéraire en cédant des actifs. La prise de fonctions de Jean-Yves Charlier n'interviendra d'ailleurs pas avant le mois d'octobre.



Et si le groupe est en mal d'idées pour se réorganiser, il pourra toujours compter sur son actionnaire Vincent Bolloré pour lui en suggérer. Entré au capital en échange de l'apport de ses chaînes sur la TNT à Canal+, l'homme d'affaires n'a pas renoncé à se développer dans les médias et sait généralement se montrer inventif et persuasif quand il s'agit de fusions-acquisitions.



-Thomas Varela, Dow Jones Newswires; +331 40 17 17 72; thomas.varela@dowjones.com

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