MONTRÉAL, le 19 juin 2024 /CNW/ - Les juristes
syndiqués de la Ville de Montréal affiliés au Syndicat des
employées et employés professionnels-les et de bureau, section
locale 571 (SEPB-571) se sont dotés, lundi soir, d'un mandat de
grève à utiliser au moment jugé opportun.
La centaine d'employé.es réunis en assemblée générale ont voté à
98 % en faveur de moyens de pression pouvant aller à la grève
générale illimitée.
Le principal point d'achoppement dans la négociation actuelle
avec la Ville est au niveau de la rémunération. Les juristes
demandent la parité salariale avec les procureurs provinciaux et
les juristes de l'État.
« Il y a un écart de 7,5 % avec les procureurs provinciaux,
il est temps que ça change afin que cesse notamment la perte
d'expertise des procureurs de la couronne municipale. Lors de la dernière négociation, la pandémie de
COVID-19 a frappé le Québec et comme tout le monde, nous avons fait
des sacrifices pour aider la Ville à atteindre ses objectifs
financiers, mais il n'y a plus de raisons de mettre le projet de
rattrapage salarial sur la glace », explique le président de
l'unité des juristes de la Ville de Montréal, Jean-Nicolas Loiselle.
Besoin de bras
Les juristes de Montréal, qui sont sans contrat de travail
depuis décembre 2023, réclament aussi la création de
17 nouveaux postes. La charge de travail justifie largement
ces nouvelles embauches.
La Ville de Montréal préfère dépenser plus de 2 millions de
dollars par année en frais d'avocats externes et à un tarif 3 fois
plus élevé que le coût de nos services juridiques.
Au lieu d'enrichir des sous-traitants sur le dos des
contribuables, la Ville aurait tout intérêt à garder l'expertise à
l'interne en investissant dans son service juridique. Ce sont tous
les citoyens de Montréal qui en bénéficieraient.
« Ces chiffres sont inquiétants et ils viennent justifier
l'embauche de nouveaux juristes. Le nouveau directeur général
de Montréal, Benoit Dagenais, est justement l'ancien
avocat en chef et directeur du Service des affaires juridiques de
la Ville de Montréal. Il était un directeur respecté des juristes
et il connaît bien la réalité du service juridique. Aucun
argument ne peut justifier un refus d'octroyer une rémunération
comparable à nos homologues provinciaux. Me Dagenais a les moyens
et les arguments nécessaires pour rétablir l'équilibre et une juste
rémunération pour les juristes de la Ville de Montréal », conclut
M. Loiselle.
SOURCE Syndicat des employées et employés professionnels-les et
de bureau (SEPB) - 571 (FTQ)