Vivendi relève ses objectifs 2010, maintient son dividende

Vivendi SA (VIV.FR) a relevé mercredi ses objectifs pour l'ensemble de l'exercice et a confirmé son engagement à verser un dividende de 1,40 euro par action jusqu'en 2012.

Vivendi table désormais pour l'exercice 2010 sur une croissance du résultat opérationnel ajusté, et sur un résultat ajusté supérieur à celui enregistré en 2009. Le groupe visait précédemment une légère progression de son résultat opérationnel ajusté.

Vivendi s'engage de manière permanente à verser des dividendes avec un taux de distribution d'au moins 50% du résultat ajusté, a déclaré le patron du groupe Jean-Bernard Lévy lors d'une conférence téléphonique, affirmant qu'il n'était pas question de réduire le dividende, mais que la question portait sur le moment de son relèvement.

A la mi-journée, l'action Vivendi gagnait 4,7% à 19,27 euros, soutenue par les résultats semestriels meilleurs que prévu, particulièrement chez SFR.

Conor O'Shea, analyste chez Kepler Capital Markets, estime que cette performance devrait améliorer le sentiment du marché à l'égard du titre, qui a perdu environ 13% de sa valeur depuis le début de l'année.

Vivendi a affirmé qu'il se concentrait à présent sur la croissance organique de son chiffre d'affaires et de son résultat, mais qu'il envisagerait des opportunités d'acquisition pour se développer sur les marchés émergents. "Mais les opportunités sont rares", a souligné le directeur général.

Il a confirmé que le groupe souhaitait détenir ses filiales françaises à 100% et qu'il pourrait utiliser le produit de la cession de sa part dans NBC Universal pour racheter des minoritaires.

Vivendi est intéressé depuis longtemps par un achat de la participation de 44% de Vodafone Group PLC (VOD.LN) dans SFR et les analystes estiment que cet objectif a la priorité sur de nouvelles acquisitions. Toutefois, Jean-Bernard Lévy a déclaré que le groupe n'avait pas reçu de réponse positive de Vodafone et qu'il n'y avait pas de négociations à ce stade.

Vivendi a indiqué par ailleurs qu'il pourrait revoir à la baisse sa provision de 550 millions d'euros prise en 2009 pour couvrir les éventuels dommages-intérêts d'un procès aux Etats-Unis.

Le dirigeant a également noté que Vivendi allait coopérer avec l'autorité de régulation des marchés brésiliens sur une enquête au sujet d'éventuelles irrégularités lors de l'achat de GVT. Il a rejeté les informations d'articles de presse selon lesquelles Vivendi pourrait se voir infliger une amende susceptible d'atteindre 1,6 milliard de dollars si des irrégularités étaient effectivement identifiées, estimant ce montant irréaliste.

Vivendi a accusé une baisse de 3,7% de son résultat net au deuxième trimestre, à 669 millions d'euros, en raison notamment d'une augmentation des impôts et taxes. Le résultat ajusté, qui exclut la plupart des éléments non récurrents, est ressorti en recul de 3,4% à 790 millions d'euros, contre 818 millions d'euros à la même période de l'an dernier.

Le résultat opérationnel ajusté a toutefois progressé de 9,8% sur la période, à 1,65 milliard d'euros contre 1,51 milliard d'euros, soutenu par la croissance d'Activision Blizzard, et de SFR et GVT. Ce montant est supérieur aux estimations des analystes interrogés par Dow Jones Newswires, qui misaient en moyenne sur un résultat opérationnel ajusté de 1,52 milliard d'euros.

Le chiffre d'affaires a augmenté de 6,2% au deuxième trimestre 2010, à 7,06 milliards d'euros, contre 6,65 milliards d'euros l'an dernier. Les analystes tablaient sur un chiffre d'affaires de 6,86 milliards d'euros.

-Ruth Bender, Dow Jones Newswires

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