MONTRÉAL, le 16 juill. 2024 /CNW/ - La Fédération
des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) s'étonne de
n'apprendre qu'aujourd'hui, grâce au travail du journaliste Thomas
Gerbet de Radio-Canada, que la possession simple de drogues sans
intention d'en faire le trafic sous certaines conditions a été
déjudiciarisée il y a maintenant un an par le gouvernement de la
CAQ.
« Il est étonnant que ce geste du gouvernement n'ait pas été
publicisé compte tenu de l'importance de ce dossier. C'est cynique,
c'est comme si ce gouvernement voulait se cacher. Maintenant, il va
falloir que les services soient au rendez-vous et, en l'absence des
ressources publiques suffisantes, Québec doit dégager les sommes
nécessaires afin de soutenir les organismes communautaires qui
accompagnent les personnes dépendantes afin de leur donner accès à
des services de santé et un meilleur soutien. En pleine crise des
opioïdes et de surdoses, on ne peut traiter les problèmes de
dépendance sur le coin d'une table », déclare le
secrétaire général de la FTQ, Denis
Bolduc.
« Sur le terrain, on constate trop souvent une
marginalisation des personnes avec des dépendances que ce soit dans
la rue ou dans nos milieux de travail. Il est trop facile de
stigmatiser les consommateurs et consommatrices plutôt que de
s'attaquer au fond du problème. On ne choisit pas d'être dépendant
à une substance illicite ou non, et les personnes qui en souffrent
ont droit au soutien et aux services appropriés comme toutes les
personnes aux prises avec un problème de santé », conclut le
secrétaire général.
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente
plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
SOURCE FTQ