MONTRÉAL, le 13 août 2024 /CNW/ - La Fédération
étudiante collégiale du Québec (FECQ) est satisfaite que le
ministère de l'Enseignement supérieur (MES) prenne acte des
recommandations du rapport Intelligence artificielle générative
en enseignement supérieur : enjeux pédagogiques et éthiques en
créant une nouvelle instance de concertation nationale sur
l'intelligence artificielle (IA).
À une époque où cette technologie se démocratise rapidement,
mais où son utilisation reste taboue, il est plus pertinent que
jamais pour le réseau de l'enseignement supérieur de se doter enfin
d'une vision commune. Sans pour autant minimiser les impacts
potentiels de l'IA, cette instance se doit d'être un pas de plus
vers une normalisation de cette technologie. La responsabilité
partagée entre tous les acteurs concernés sera d'ailleurs
essentielle pour faciliter cette adaptation.
De plus, une telle concertation du réseau de l'enseignement
supérieur devra également permettre de réduire les inégalités
existantes, alors que les règles et politiques concernant
l'utilisation d'outils d'IA varient présentement d'un établissement
à l'autre. «On doit se doter d'une vision commune. C'est incohérent
qu'à un cégep, on nous enseigne l'utilisation éthique de Chat GPT,
tandis que dans un autre, on fasse référence à cet outil comme
''celui dont on ne doit pas prononcer le nom''.», souligne
Antoine Dervieux, président de la
FECQ.
En attendant de pouvoir débuter les discussions, voici d'entrée
de jeu les priorités que la Fédération compte mettre de l'avant
dans cette instance:
- Veiller à ce que les établissements n'interdisent pas
systématiquement l'accès et l'utilisation de modules d'IA par les
étudiants;
- Réduire les inégalités entre les politiques des différents
établissements;
- Former les étudiants pour garantir une utilisation éthique et
intègre de l'IA;
- S'assurer que les modules d'IA ne deviennent pas un vecteur de
désinformation au sein des établissements d'enseignement
supérieur.
CHASSE AUX SORCIÈRES
Dans cette perspective, la FECQ est soulagée de constater que le
MES, dans ce dossier, ne semble pas vouloir sortir les décorations
d'Halloween. «Il ne faut pas rentrer dans le piège facile des
politiques coercitives. Rien ne serait pire que de déclencher une
''chasse aux sorcières'' au sein même des cégeps, où l'IA
générative serait perçue non pas comme un outil, mais comme un
ennemi. L'accompagnement et la formation doivent être priorisés si
on veut pouvoir exploiter pleinement ces nouvelles technologies.»,
conclut Antoine Dervieux.
À PROPOS
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente
près de 70 000 personnes étudiantes provenant de 28 établissements
collégiaux répartis sur tout le territoire québécois. Depuis plus
de 34 ans, elle contribue à l'amélioration des conditions de vie et
d'études de la population étudiante collégiale québécoise en étant
la seule organisation à représenter exclusivement leurs
intérêts.
SOURCE Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)