MONTRÉAL, le 3 juill. 2024 /CNW/ -
La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec-FIQ
exprime sa grande satisfaction à la suite du jugement rendu le 28
juin 2024 par le Tribunal administratif du travail (TAT) en
faveur de ses membres professionnelles en soins au Centre intégré
de santé et de services sociaux de l'Abitibi-Témiscamingue.
Le TAT a statué que la suspension du cumul d'ancienneté imposée
par l'employeur durant huit journées de grève en novembre et
décembre 2023 constituait des représailles illégales. Cette
décision promet également de nourrir l'audition à venir de
plusieurs griefs déposés par la FIQ concernant l'ancienneté ainsi
que d'autres droits prévus par la convention collective, suspendus
à la suite de directives du gouvernement pendant les jours de grève
de 2023.
« Cette décision du TAT constitue une victoire importante
pour l'ensemble de nos membres. Elle confirme que le gouvernement
de la CAQ a agi de manière illégale en s'attaquant honteusement aux
droits des professionnelles en soins. En agissant ainsi, le
gouvernement a non seulement violé les droits syndicaux, mais il a
également affiché à visière levée son mépris envers les
professionnelles en soins. C'est consternant et d'une lâcheté sans
nom », dénonce Patrick Guay,
vice-président à la FIQ.
En outre, la FIQ interprète ce jugement comme étant une
reconnaissance essentielle des droits syndicaux et du respect de
l'ancienneté, garantissant ainsi un environnement de travail
équitable pour toutes ses membres. « Le respect de l'ancienneté est
crucial pour maintenir un milieu de travail juste et équilibré.
Cette décision renforce la protection de nos membres contre des
représailles injustes », ajoute M. Guay.
La FIQ appelle l'employeur à respecter cette décision du TAT.
« Cette décision doit être un rappel fort et clair que les
droits syndicaux et les protections contre les représailles sont
des principes fondamentaux de notre système de relations de
travail. La Fédération exhorte le gouvernement de la CAQ à assurer
qu'aucune autre forme de discrimination ou de sanction ne soit
imposée à celles qui ont exercé leur droit légitime de
grève », conclut Patrick
Guay.
La Fédération restera vigilante et déterminée à protéger les
droits de ses membres. Aussi, elle entend surveiller de près la
mise en œuvre de cette décision pour garantir qu'aucune autre
tentative de représailles ou de pratiques délinquantes ne soit
tolérée. La FIQ s'engage à employer tous les moyens légaux et
syndicaux à sa disposition pour lutter contre toute forme
d'injustice visant en particulier les femmes qui représentent
environ 90 % de ses membres.
À propos de la FIQ
La FIQ compte plus de 80 000 membres, infirmières,
infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes
cliniques œuvrant dans les établissements de santé aux quatre coins
du Québec. Elle est une organisation féministe, composée à près de
90 % de femmes, vouée à la défense de ses membres, mais également à
celle des patientes et du réseau public de santé.
SOURCE Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec -
FIQ