MONTRÉAL, le 21 mai 2024 /CNW/ - Airbus et ZeroAvia
ont signé trois protocoles d'accord avec les trois aéroports les
plus fréquentés du Canada, l'aéroport international
Montréal-Trudeau (YUL), l'aéroport international Pearson de
Toronto (YYZ) et l'aéroport
international de Vancouver (YVR),
afin d'étudier la faisabilité d'une infrastructure hydrogène dans
les aéroports canadiens. Le point de presse a eu lieu lors du Forum
international de l'innovation aérospatiale, organisé par Aéro
Montréal.
C'est la première fois qu'une étude de faisabilité de cette
ampleur est réalisée au Canada, avec les trois aéroports, afin
d'ouvrir la voie à l'utilisation de l'hydrogène dans l'aviation.
Elle reflète l'ambition commune des partenaires d'utiliser leur
expertise respective pour soutenir la décarbonation de l'industrie
aéronautique (OACI, ATAG et IATA) et de parvenir à l'objectif de
zéro émission nette d'ici 2050.
Le transport aérien est primordial dans le pays en raison de sa
géographie étendue. Il permet non seulement de relier les villes
internationales, mais constitue également un moyen important de
fournir une connectivité essentielle au niveau national. Les vols
commerciaux au Canada permettent les flux de marchandises,
d'investissements, de personnes et d'idées qui sont les moteurs
fondamentaux de la croissance économique. Le transport aérien au
Canada devrait croître de 51 % au cours des 20 prochaines années
selon le scénario des tendances actuelles. Cela se traduirait par
39,8 millions de voyages de passagers supplémentaires d'ici 2037.
(Source IATA Economics)
Cette coopération permettra de mieux comprendre les concepts et
les opérations des avions à hydrogène, ainsi que les besoins en
matière d'approvisionnement, d'infrastructure et de ravitaillement
dans les aéroports, dans le but de développer l'écosystème de
l'aviation à hydrogène dans tout le pays. Ils collaboreront
également à l'élaboration de réglementations et de normes. Montréal
est la ville d'accueil de l'Organisation de l'aviation civile
internationale (OACI) et la collaboration est un élément clé pour
soutenir un cadre mondial.
« Le Canada est l'une des régions
les plus prometteuses pour les centres d'hydrogène en raison de ses
ressources naturelles. Le Canada
dispose d'un grand potentiel pour la production d'hydrogène à
partir de sources d'énergie renouvelables telles que l'énergie
hydroélectrique. Ces premiers partenariats canadiens dans le
domaine de l'hydrogène nous permettent de couvrir le pays d'un
océan à l'autre. L'hydrogène est un élément clé qui nous permettra
d'ouvrir la voie à un avenir durable dans le domaine de l'aviation.
Nous sommes très heureux d'entamer cette coopération avec des
partenaires pleinement engagés à prendre des mesures importantes
pour décarboniser l'aérospatiale. Elle s'inscrit parfaitement dans
notre stratégie de déploiement d'écosystèmes aéronautiques à
hydrogène dans les régions du monde les mieux adaptées, y compris
désormais l'Amérique du Nord », a déclaré Karine Guenan,
vice-présidente, Écosystème Hydrogène ZEROE.
Val Miftakhov, fondateur et PDG de ZeroAvia, a déclaré : « Nous
réunissons les plus grands aéroports du Canada, le plus grand
constructeur aéronautique du monde et le principal innovateur en
matière de technologie de propulsion décarbonée, afin de faire
progresser la transition vers l'aviation à l'hydrogène. Les essais
en vol de ZeroAvia démontrent que l'aviation commerciale propulsée
à l'hydrogène est une perspective à l'horizon 2030. Nous devons
donc commencer à travailler fort pour préparer l'infrastructure
hydrogène nécessaire pour soutenir l'industrie aéronautique et les
aéroports alors qu'ils entrent dans un nouvel âge d'or du vol
propre. »
Selon Yves Beauchamp,
président-directeur général d'ADM Aéroports de Montréal : « ADM est
engagée dans la décarbonation des activités aéroportuaires et
l'amélioration de la qualité de l'air sur ses sites de YUL et de
YMX. L'utilisation de l'hydrogène comme carburant pour les aéronefs
est une solution tournée vers l'avenir et s'inscrit parfaitement
dans ces visées. Ce partenariat permettra à notre organisation, non
seulement de mieux se préparer à l'introduction de cette
alternative dans nos opérations aéroportuaires, mais surtout, de
planifier adéquatement les infrastructures requises pour l'offrir à
YUL dès 2035. Alors que Montréal est la capitale mondiale de
l'aviation civile, nous sommes d'autant plus fiers que notre
métropole joue un rôle de premier plan dans ce projet d'innovation
durable. »
« Toronto Pearson s'est engagée à rendre ses propres opérations
et celles de l'industrie aéronautique plus durables. Notre
partenariat avec Airbus et ZeroAvia s'inscrit dans le prolongement
de nos efforts continus pour adopter des solutions énergétiques
propres, notamment la construction de notre nouvelle
station-service d'hydrogène », a déclaré Deborah Flint, présidente et cheffe de la
direction de Toronto Pearson. « L'avenir des aéroports et de leurs
partenaires aériens se construira avec des infrastructures
innovantes qui minimisent l'impact sur l'environnement. »
« Nous savons qu'en matière de changement climatique, l'aviation
n'est pas l'ennemi, c'est le carbone qui l'est. L'étude de la
faisabilité des aéroports en tant que centres d'hydrogène est une
étape importante sur la voie de l'élimination totale d'émissions de
carbone », a déclaré Tamara Vrooman,
présidente et cheffe de la direction de l'aéroport international de
Vancouver. « La collaboration
entre Airbus, ZeroAvia et les trois plus grands aéroports du Canada
permettra d'identifier les changements nécessaires à notre
industrie et à notre écosystème pour atteindre les objectifs de
réduction des émissions de carbone. »
L'utilisation de l'hydrogène pour propulser les futurs avions
devrait non seulement réduire de manière significative les
émissions des avions en vol, mais pourrait également contribuer à
décarboner les activités de transport aérien au sol. En 2020,
Airbus a dévoilé le premier concept ZEROe avec l'ambition de
commercialiser le premier avion commercial à hydrogène au monde
d'ici 2035. Le développement des briques technologiques
correspondantes est actuellement en cours au sein d'un réseau
mondial de recherche et de technologie.
Airbus a également lancé le programme Hydrogen Hub at
Airports afin de stimuler la recherche sur les besoins en
infrastructures et les opérations aéroportuaires à faible émission
de carbone, sur l'ensemble de la chaîne de valeur. À ce jour, des
accords ont été annoncés avec des partenaires et des aéroports dans
dix pays, dont la France,
l'Allemagne, l'Italie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, la Norvège,
Singapour, la Corée du Sud, la Suède et le Royaume-Uni. Airbus
souhaite développer la visibilité de ZEROe et son réseau de
partenaires dans le domaine de l'hydrogène en Amérique du Nord. Il
y a donc un fort besoin de recruter des partenaires dans la
région.
ZeroAvia a déposé une demande de certification active pour un
groupe motopropulseur (ZA600) destiné à des avions de 10 à 20
places, dont l'entrée sur le marché est prévue dans les deux
prochaines années, et développe également un deuxième moteur
(ZA2000) pour des avions de 40 à 80 places, qui suivra peu après.
En outre, l'entreprise s'efforce de développer l'écosystème du
carburant hydrogène pour soutenir ces systèmes de propulsion
propres dans les aéroports en mettant au point des technologies
uniques de production, de stockage et de distribution, et en
collaborant avec des partenaires aéroportuaires pour planifier les
opérations liées à l'hydrogène dans un avenir proche.
Airbus est présent au Canada depuis 40 ans. Plus de 4 500
personnes travaillent sur les dix sites et dans les bureaux
d'Airbus et de ses filiales. Airbus s'approvisionne auprès
d'entreprises canadiennes à hauteur de 2 milliards de dollars
canadiens par an. Le Canada est
également le pays d'origine de l'avion A220, dont les principales
chaînes d'assemblage final, la chaîne de pré-assemblage et les
principaux bureaux de programme, d'ingénierie et de service à la
clientèle, notamment, sont situés à Mirabel, au Québec.
Pour en savoir plus sur l'hydrogène et la décarbonation, visitez
le site airbus.com.
SOURCE Airbus