DRUMMONDVILLE, QC, POINTE-AUX-OUTARDES, QC, RIVIÈRE-DU-LOUP, QC
et SHERBROOKE, QC,
le 21 mai 2024 /CNW/ - En
cette courte semaine de quatre jours, pas moins de cinq syndicats
affiliés à la Confédération des syndicats nationaux seront en grève
dans quatre régions du Québec. Et ces cinq conflits de travail
concernent deux employeurs, soit Transport scolaire Sogesco et
la multinationale Transdev.
À Drummondville
« Nous sommes en grève générale illimitée depuis le 8 avril
dernier et rien ne nous indique que Sogesco entendra raison avant
la fin de cette année scolaire, déplore Jean-Guy Picard, président du Syndicat des
travailleuses et travailleurs des Autobus Voltigeurs-CSN. La
semaine dernière, nous avons rejeté à 93 % la dernière offre
patronale qui n'était qu'une pâle copie identique des autres offres
qu'il nous a déposées. Encore un affront méprisant quant au respect
que nous cherchons à obtenir d'un employeur qui se contrefout de
nous ».
« Alors que les chauffeuses et chauffeurs se battent pour
obtenir des hausses salariales conséquentes aux bonifications de 15
à 30 % que le gouvernement a versées aux transporteurs dès
l'automne 2022, Sogesco s'obstine à n'offrir que des miettes à
ses salarié-es, renchérit Josée Dubé, présidente du Secteur
transport scolaire de la Fédération des employées et employés de
services publics-CSN (FEESP-CSN). Le président-directeur général de
Sogesco a touché 390 992 $ en 2022
et 505 899 $ en 2023, soit une augmentation de
114 907 $ en une année, près de 30 %. Avec de l'argent 100 % public, il y a des
boss qui agissent de manière que nous jugeons irresponsable
et qui s'enrichissent démesurément sur le dos de celles et ceux qui
conduisent les autobus scolaires… à qui l'on ne réserve que des
miettes. »
À Pointe-aux-Outardes
« En ce 21 mai, le syndicat déclenchera sa sixième séquence
de grève, autant de rendez-vous manqués avec leur employeur qui n'a
aucune considération pour leur travail. Il faut souligner que
Sogesco possède plus d'une trentaine d'entreprises dans le secteur
du transport scolaire au Québec. Dans le cadre des négociations
actuelles, il agit de la même manière avec tous ses
salarié-es : il refuse toujours de remettre une partie des
sommes que le gouvernement lui verse depuis l'automne 2022 »,
souligne Guillaume Tremblay,
président du Conseil central de la Côte-Nord-CSN.
À Rivière-du-Loup
« Cette semaine, nous déclenchons une séquence de grève du
22 mai au 18 juin afin d'obtenir notre juste part. À deux
reprises, en février 2023 et le
3 mai dernier, le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a lui-même déclaré sur la
place publique que les chauffeuses et chauffeurs [devaient]
avoir leur juste part. La CAQ de François Legault n'a pourtant
pas prévu de règles budgétaires afin que cet argent se rende dans
nos poches. La conséquence pour nous est claire : tous les
salarié-es de Sogesco doivent recourir à la grève pour aller
chercher leur dû. Avec près de 50 % des bris de services à
cause des grèves, Sogesco détient aussi le record des grèves
déclenchées, totalisant 45 % des conflits »,
martèle Martin Plourde, président du ST de la région
Grand-Portage-CSN.
En Estrie
« Du 22 au 31 mai, ce sont les Autobus de l'Estrie et de La
Sapinière qui seront en grève. C'est toutefois avec Transdev que
nous négocions et la dynamique est identique puisque l'employeur
refuse aussi de faire descendre dans les poches des salarié-es
l'argent qu'il a pourtant reçu du gouvernement. Pire encore, la
semaine dernière, ce sont des menaces de lockout que les deux
syndicats ont reçues en pleine table de négociation, dénonce
Denis Beaudin, président du Conseil
central des syndicats nationaux de l'Estrie-CSN. Transdev nous
démontre qu'il se fout des parents et de leurs enfants, que les
bris de services liés à un lockout, ça ne le dérange pas non plus.
Il pousse ses salarié-es dans un cul-de-sac au lieu de négocier et
c'est, selon nous, irresponsable envers la population et
inacceptable vu l'argent investi par le gouvernement dans leurs
entreprises ».
À propos
Le Syndicat des travailleuses et
travailleurs des Autobus Voltigeurs-CSN rassemble 38 membres ;
le Syndicat des chauffeurs scolaires de Pointe-Aux-Outardes-CSN
regroupe 17 membres travaillant pour les Autobus de l'Estuaire
inc. ; le Syndicat du transport de la région Grand-Portage-CSN
regroupe 40 membres ; Le
Syndicat des travailleuses et travailleurs des Autobus La
Sapinière-CSN rassemble 30 membres et le Syndicat des
travailleuses et travailleurs des Autobus de l'Estrie-CSN en
regroupe 63.
Les cinq syndicats sont affiliés à la FEESP-CSN qui compte plus
de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres
œuvrant dans le domaine des services publics et parapublics.
Le Conseil central du Cœur du
Québec-CSN regroupe quelque 19 000 membres issus de tous les
secteurs d'activité, privés et publics, réunis au sein de
130 syndicats sur une base régionale. Le Conseil central de la Côte-Nord-CSN regroupe
plus de 50 syndicats et 5500 membres sur tout le
territoire de la région.
Le Conseil central du
Bas-Saint-Laurent-CSN représente près de 8600 membres répartis
dans plus de 97 syndicats dans toutes les MRC de la région -
de La Pocatière aux Méchins - et tous les secteurs d'activité
confondus, qu'ils soient privés, publics ou parapublics.
Le Conseil central des syndicats
nationaux de l'Estrie-CSN regroupe quelque 12 500 membres issus de
tous les secteurs d'activité, privés et publics, réunis au sein de
120 syndicats sur une base régionale.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre
pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et
durable. À ce titre, elle s'engage dans plusieurs débats qui
intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de
330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base
sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi
que sur une base régionale dans 13 conseils centraux,
principalement sur le territoire du Québec.
SOURCE CSN