MONTRÉAL, le 2 mai 2024 /CNW/ - Plusieurs groupes
communautaires, collectifs et citoyen-ne-s ont manifesté ce jeudi
après-midi pour revendiquer un logement pour tous et toutes, ainsi
que des mesures concrètes pour arriver à cette fin. Alors que la
crise du logement s'amplifie, les droits des locataires et des
personnes en situation d'itinérance sont de plus en plus bafoués
par les pouvoirs politiques, et les propriétaires en profitent pour
accroître leurs profits.
2023 représente une année record en termes de difficultés pour
les locataires. Selon le dernier rapport de la Société canadienne
d'hypothèques et de logements (SCHL), l'augmentation moyenne des
loyers pour l'ensemble du Québec est de 7,35 %, et ce n'est pas
dans les grands centres urbains comme Québec ou Montréal qu'on
observe les hausses moyennes les plus élevées. En effet, des villes
comme Granby ou Rawdon enregistrent des hausses moyennes
d'environ 15 %, alors qu'à Montréal, ce chiffre se situe à 6,35 %.
De plus, bien qu'absolument consternantes, ces données ne sont pas
représentatives de la réalité, puisque les loyers augmentent
beaucoup plus rapidement pour les logements disponibles à
accueillir de nouveaux locataires. « La plus récente enquête du
RCLALQ sur le prix des logements à louer montrait qu'il y a au
Québec un écart de 50,5 % entre les loyers moyens indiqués par la
SCHL et les loyers affichés sur la plateforme Kijiji. » (RCLALQ,
Rapport sur le marché locatif de la SCHL: Les loyers continuent
d'augmenter à un rythme affolant au Québec) un taux
d'estimation moyen d'augmentation de base du TAL de 4 % pour les logements non-chauffés et la
loi 31 récemment adoptée. Chaque jour, les options de logement se
rétrécissent pour les personnes marginalisées - les évictions ont
été nommées comme l'un des principaux facteurs d'itinérance dans le
dernier dénombrement, et c'est sans compter la perte du parc de
maisons de chambres, la discrimination et le manque criant de
logements sociaux et communautaires qui empêchent des personnes de
sortir de la rue.
Dans ce contexte de crise qui s'aggrave depuis des années, la
ministre de l'habitation France-Élaine Duranceau brille par son parti
pris en faveur des propriétaires et se contente de multiplier ses
déclarations méprisantes envers les locataires.
Pour régler à la crise du logement, les personnes présentes
revendiquent que le gouvernement du Québec mette en place :
- Un programme de logement social complet, pérenne et dédié
uniquement au logement social, dans une perspective de
socialisation du parc de logement locatif.
- Un gel les loyers en attendant un registre des baux, dans une
perspective de contrôle des loyers.
- Un moratoire sur les reprises et les évictions
SOURCE Regroupement des comités logement et associations de
locataires du Québec (RCLALQ)