Le remplacement inattendu du capitaine de Gecina (GFC.FR) ouvre naturellement une période d'incertitude pour le groupe immobilier, que sa nouvelle directrice générale Méka Brunel devra s'attacher à réduire au minimum.



Mais cette phase de transition ne semble pas devoir augurer d'un changement de cap stratégique radical pour la foncière de bureaux.



Le limogeage de Philippe Dupoux n'en apparaît que d'autant plus surprenant. Sous sa direction depuis 2013, l'action Gecina s'était appréciée de près de 50%.



L'offensive ratée du groupe sur Foncière de Paris en 2016 peut difficilement lui être imputée, notamment dans la mesure où l'opération a été soutenue à l'unanimité par le conseil d'administration de Gecina.





Une accélération plutôt qu'un virage





Certes, le choix de Méka Brunel traduit l'influence grandissante sur Gecina de son premier actionnaire, Ivanhoé Cambridge avec 23% du capital depuis un an. La dirigeante pilotait les activités immobilières d'Ivanhoé Cambridge en Europe depuis 2009.



Mais il paraît peu probable qu'Ivanhoé Cambridge, le bras immobilier de la Caisse de dépôt et placement du Québec, l'ait voulue à la tête de Gecina dans le seul but de disposer d'un meilleur contrôle sur le groupe.



Plutôt qu'un virage stratégique, Gecina a évoqué une accélération de la mise en oeuvre de sa stratégie.



Le groupe veut renforcer "sa position de leader sur le marché du bureau à Paris", mais également devenir "une grande foncière européenne".



Il pourra combiner ces objectifs soit en grossissant sur le marché parisien au point de devenir un leader européen, soit en lançant une offensive à l'international, soit en combinant les deux.



De ces points de vue, Méka Brunel a le mérite d'être une experte de l'immobilier et du marché européen. Là où l'expertise de Philippe Dupoux était plus centrée sur le marché français.



Quelle que soit l'option choisie, le groupe a les moyens de ses ambitions.



Grâce à la vente de ses murs de cliniques l'été dernier, il a levé 1,35 milliard d'euros. Et pour reprendre Foncière de Paris, il était prêt à débourser 1,7 milliard d'euros.





Quelques semaines de flottement





Il n'empêche que Gecina est entré dans une période de flottement.



Même si elle connaît bien le groupe pour en avoir été administratrice depuis 2014, Méka Brunel devrait commencer par faire un point sur Gecina à l'aune de l'impulsion qu'elle souhaite lui donner.



Par ailleurs, son arrivée à la tête du groupe pourrait se traduire par le départ et l'arrivée de certains dirigeants.



En tout état de cause, les investisseurs sont en droit d'espérer une clarification sur sa stratégie lors de la publication des résultats annuels de Gecina, qui est prévue pour la fin du mois de février.





- Ambroise Ecorcheville, Dow Jones Newswires; 33 (0)1 40 17 17 71; ambroise.ecorcheville@wsj.com ed: ECH





(END) Dow Jones Newswires



January 10, 2017 09:17 ET (14:17 GMT)




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