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(Actualisation: contexte, déclarations du directeur financier, détail des revenus par division, cours de Bourse)

NEW YORK (Agefi-Dow Jones)--Morgan Stanley a publié mercredi un bénéfice net en hausse de 43% et supérieur aux attentes de Wall Street au titre du deuxième trimestre, concluant une saison des résultats trimestriels des banques qui a reflété le dynamisme actuel de l'économie américaine.

La plus petite des six principales banques américaines en termes d'actifs a dégagé un bénéfice net de 2,27 milliards de dollars, soit 1,30 dollar par action, contre 1,59 milliard de dollars, ou 87 cents par action, à la période correspondante de 2017.

Le produit net bancaire (PNB) s'est établi à 10,6 milliards de dollars sur la période d'avril à juin, contre 9,5 milliards de dollars un an plus, soutenu par les revenus meilleurs que prévu du pôle valeurs mobilières institutionnelles, qui ont compensé la performance inférieure aux attentes de la gestion de fortune et d'investissements. Les analystes interrogés par FactSet anticipaient un bénéfice par action de 1,11 dollar et un PNB de 10,05 milliards de dollars.

Regain de volatilité

Sous la houlette de son président-directeur général, James Gorman, Morgan Stanley se trouve dans la dernière ligne droite d'une évolution stratégique destinée à rendre ses revenus plus prévisibles et à diminuer les risques associés à ses activités. Le groupe met notamment l'accent sur les métiers générateurs de commissions, comme la gestion de fortune alors que Morgan Stanley gère près de 2.400 milliards de dollars d'actifs pour le compte de 3,5 millions de ménages américains.

La croissance régulière de l'économie, la baisse du taux d'imposition des bénéfices, et un certain regain de volatilité sur les prix des actifs ont aidé les grandes banques américaines à faire progresser leurs résultats financiers au cours du dernier trimestre. La grande concurrente de Morgan Stanley, Goldman Sachs, a fait part lundi de son meilleur résultat semestriel depuis neuf ans. Les deux banques ont une présence importante dans le courtage ("trading"), les fusions-acquisitions et les émissions de titres, comme les augmentations de capital et les introductions en Bourse.

Le rendement des capitaux propres de Morgan Stanley, un indicateur clé de la rentabilité des banques, est ressorti à 13% au 30 juin, soit l'objectif visé par James Gorman, mais avec l'aide de la baisse de la fiscalité adoptée en fin d'année dernière aux Etats-Unis.

Des clients toujours confiants

L'escalade des tensions commerciales et la réduction de l'écart entre le coût des dettes à long et court terme --qui signale parfois l'arrivée d'une récession- n'ont pas découragé les fonds d'investissement et les entreprises de recourir aux banques comme Morgan Stanley pour négocier des titres, se faire conseiller sur des transactions et organiser des financements.

"Les indicateurs économiques sont encore très robustes", a souligné le directeur financier de Morgan Stanley, Jonathan Pruzan, dans un entretien mardi. "Les entreprises se portent bien, les consommateurs ont confiance. Les poches de volatilité semblent être isolées et ne pas contaminer le reste du marché", selon lui.

"Jusqu'à présent [ces facteurs] n'ont pas rendu nos clients moins actifs", a-t-il poursuivi. "Si cela pousse les gens à opter pour une attitude plus défensive, on aura un second semestre différent", a-t-il cependant prévenu.

Au deuxième trimestre, les revenus du trading d'actions de Morgan Stanley ont augmenté de 21%, à 2,5 milliards de dollars, contre 2,2 milliards de dollars un an plus tôt, dépassant ainsi le consensus de 2,28 milliards de dollars établi par FactSet. Le trading d'obligations a généré des revenus en hausse de 13% à 1,4 milliard de dollars, contre 1,2 milliard de dollars au deuxième trimestre 2017 et 1,33 milliard de dollars attendu par les analystes.

Les revenus du conseil en fusions-acquisitions ont augmenté de 19%, à 618 millions de dollars, tandis que ceux provenant des émissions de titres ont grimpé de 10% à 1,1 milliard de dollars.

Les actifs sous gestion sont restés stables, à 2.400 milliards de dollars, la collecte de nouveaux fonds ayant compensé le recul des marchés sur la période. Morgan Stanley prélève en général une commission uniforme, habituellement d'environ 1%, sur beaucoup de ses comptes, rendant les revenus de la banque très dépendants de la valeur des portefeuilles de ses clients.

En réaction à ces résultats, l'action Morgan Stanley gagnait 3%, à 50,8 dollars, dans les premiers échanges à Wall Street.

-Liz Hoffman, The Wall Street Journal (Version française Valérie Venck et Jérôme Batteau) ed: ECH - LBO

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July 18, 2018 10:19 ET (14:19 GMT)

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