MONTRÉAL, le 9 mai 2024 /CNW/ - La Fédération des
chambres de commerce du Québec (FCCQ) est favorable à la création
d'un véhicule dédié à la planification globale des grands projets
de transports, pour autant que Mobilité Infra Québec simplifie et
réduise les silos entre les acteurs du transport, lorsque vient le
temps de planifier et d'exécuter des projets complexes de
transport.
La ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève
Guilbault, a en effet déposé ce matin le projet de loi 61, venant
créer l'agence Mobilité Infra Québec, avec l'objectif de
centraliser l'analyse et l'exécution des grands projets de
transport au Québec, entre autres en ce qui concerne ceux liés à la
mobilité durable.
« Nous constatons depuis plusieurs années de nombreux silos
retrouvés entre les acteurs décisionnels dédiés à la planification
et la réalisation des projets d'envergure en transport.
Rappelons-nous certains projets comme le SRB Pie-IX, l'échangeur
Dorval ou encore le train de l'Est
pour ne nommer que ceux-ci, qui ont subi d'énormes retards et
dépassements de coûts », a mentionné Charles Milliard, président-directeur général de
la FCCQ.
« Si cette nouvelle agence permet d'accroître l'expertise de
l'État et d'éviter ces dérapages au bénéfice d'une réalisation
efficiente des projets complexes de transport, il s'agit d'une
avancée qui mérite d'être soulignée », a poursuivi M. Milliard.
Toutefois, des préoccupations demeurent et la FCCQ s'attend du
gouvernement qu'il clarifie les rôles et objectifs de chaque
entité, surtout si l'on souhaite véritablement éliminer les silos
en matière de planification des transports. C'est le cas notamment
de chevauchement possible avec la mission de l'ARTM ou des sociétés
de transport à travers le Québec, ou quelques zones grises sont
observées pour la suite.
La FCCQ se questionne également sur la portée des projets qui
seront considérés par la nouvelle agence. Autrement dit, connaître
davantage les critères plus exacts qui détermineront les projets
confiés à Mobilité Infra Québec, et le rôle des organismes publics
de transport, grâce à un cadre clair qui serait inclus dans le
mandat de cette nouvelle agence.
Projet de loi 62 : Favoriser la
participation des entreprises aux contrats publics
De plus, le projet de loi visant à diversifier les stratégies
d'acquisition des organismes publics et à leur offrir davantage
d'agilité dans la réalisation des différents projets majeurs
d'infrastructures, déposé ce matin par le ministre responsable des
Infrastructures, Jonatan Julien,
pourrait permettre selon la FCCQ, de créer un modèle à travers
lequel les délais de réalisation et d'autorisation seraient
réduits, et offrirait une agilité supplémentaire pour la conception
de grands projets effectués par des entreprises, et ce, au bénéfice
de l'ensemble des contribuables.
Depuis plusieurs années, le constat est clair, les règles
d'octroi trop restrictives entourant les contrats publics au Québec
ne permettent pas d'obtenir les meilleurs résultats, entre autres
pour nos grands projets.
La formule d'octroi des contrats basés sur le plus bas
soumissionnaire conforme ne répond plus efficacement aux besoins
actuels. Pourtant, le Québec ne manque pas d'expertise, au
contraire. C'est bel et bien le cadre de réalisation qui doit être
revu. Les entreprises soumissionnaires doivent être impliquées dès
la conception des projets. Le projet de loi 62 semble tendre vers
cette nouvelle approche.
La FCCQ estime que la possibilité pour un organisme public de
conclure un contrat de gré à gré, sous certaines conditions, sans
passer par le système d'appels d'offres est également un pas dans
la bonne direction. D'autant plus si le nombre de soumissionnaires
conformes ne permet pas une réalisation efficiente des projets
publics majeurs, et ainsi éviter des délais indus.
« Le milieu des affaires est prêt à faire le saut dans de
nouvelles approches collaboratives. En se dotant de mécanismes plus
flexibles et en faisant une place au partenariat avec le privé, la
productivité accrue ainsi que le partage des risques et des
bénéfices entre l'ensemble des partenaires permettraient l'atteinte
d'un objectif commun et partagé », a conclu Charles Milliard.
À propos de la Fédération des
chambres de commerce du Québec (FCCQ)
Grâce à son vaste réseau de près de 120 chambres de commerce et
plus de 1000 membres corporatifs, la Fédération des chambres de
commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 45 000 entreprises
exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et
sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de
gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois
une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce
provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises,
poursuivent tous le même but : favoriser un environnement
d'affaires innovant et concurrentiel.
SOURCE Fédération des chambres de commerce du Québec