QUÉBEC, le 9 mai 2024 /CNW/ - L'AREQ, le
mouvement des personnes retraitées CSQ, appuie le projet de loi 198
qui vise à élargir la portée de la loi Françoise David et demande
au gouvernement de l'adopter sans tarder. En effet, dans le
contexte actuel de pénurie de logements, il y a urgence d'agir car
cette modification légale permettrait de mieux protéger les
personnes ainées des évictions!
C'est donc pour faire pression sur le gouvernement que l'AREQ
(CSQ) s'est présentée en point de presse aujourd'hui, aux côtés de
Québec Solidaire et de quatre autres organisations défendant les
droits des personnes ainées.
« En 2015, nous appuyions déjà le projet de loi 492, l'actuelle
loi Françoise David. On allait encore plus loin en formulant 6
recommandations concernant la définition de la vulnérabilité, le
lieu du logement et la continuité des soins et des services à
domicile » explique Micheline
Germain, présidente de l'AREQ. « Près de 10 ans plus
tard, alors que le vieillissement de la population est bien réel,
et que la pénurie de logement est pire que jamais, il est important
que cette mise à jour soit faite. Ne serait-ce que pour s'adapter à
l'évolution de la société québécoise ».
Le milieu de vie, essentiel au maintien de l'autonomie des
aînés
C'est bien connu, l'accès à un logement décent est au centre de la
vie d'un adulte. À ce point où le logement est au cœur des
préoccupations de près de la moitié des gens qui consultent en
psychiatrie. Le tout semble tomber sous le sens car la sécurité
d'occupation, c'est-à-dire d'avoir l'assurance que nous pourrons
rester dans notre logement sur une longue période, est au cœur de
notre sécurité.
« Pour les personnes aînées, c'est la même chose! Il faut savoir
que la vaste majorité des personnes aînées espère pouvoir demeurer
dans leur domicile, aussi longtemps que leur santé et leur revenu
leur permettront. Forcer une personne aînée à quitter un logement
où elle vit équivaut bien souvent à un déracinement. Et les impacts
de celui-ci peuvent se révéler catastrophiques au plan de
l'autonomie et de la santé » explique madame Germain.
Les femmes plus à risque
Mais aussi, le vieillissement
de la population interpelle particulièrement les femmes, en raison
de leur longévité et de leurs revenus plus faibles. Dans ces
circonstances, le fait de pouvoir demeurer dans un logement à coût
modeste revêt une importance majeure pour un grand nombre d'entre
elles.
« Le gouvernement a devant lui une belle occasion d'agir
dans l'intérêt des citoyens plus vulnérables, et de leur permettre
de répondre à un besoin humain fondamental : se loger.
À propos de l'AREQ
Fondée en 1961, l'AREQ, le mouvement des personnes retraitées
CSQ, compte 60 000 membres dans l'ensemble des régions du
Québec. L'AREQ est affiliée à la Centrale des syndicats du Québec
(CSQ).
SOURCE AREQ (CSQ)